Après avoir participé au 5ème sommet réunissant les représentants de l’Union Africaine et ceux de l’Union Européenne, le 30 novembre 2012 dernier à Abidjan, le président camerounais, Paul Biya, déclarait « Les choses sont claires pour tout le monde, le Cameroun est victime d’attaques à répétitions d’une bande de terroristes se réclamant d’un mouvement sécessionniste ».
Ces propos n’intervenaient pas à n’importe quel moment. Toute la nation était en deuil après la mort de six représentants des forces de sécurité, tués pendant de combats contre les séparatistes. Le chef de l’État entendait mettre en œuvre « toutes les dispositions pour mettre hors d’état de nuire ces criminels et faire en sorte que la paix et la sécurité soient sauvegardées sur toute l’étendue du territoire national ».
L’ensemble des forces armée, avec en premier lieu, le BIR (Bataillon d’Intervention Rapide), sont sur le terrain et dans les zones de combats des régions anglophones Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun depuis ce moment. De nombreux observateurs à l’époque semblaient de pas comprendre les actions du président camerounais. Aujourd’hui, force est de constater que son diagnostic était parfaitement exact.
Les séparatistes ont, depuis cette date, augmentés leur attaques ainsi que leurs cibles potentielles. Leurs exactions incluent des assassinats, des prises d’otages visant des businessmen, des directeurs d’écoles, de chefs traditionnels. À l’instar de la mafia, les sécessionnistes tentent de tirer un profit de leurs crimes par le rançonnage des proches des personnes enlevées. De plus, des axes de contrebandes vers le Nigeria se sont développés afin d’écouler les matières premières produites.
Ainsi, dès 2012, des contrats signés par les séparatistes sous le nom de « Government of the Southern Cameroons », devaient permettre, via des sociétés écrans, officiellement situées au Belize ou au Canada, d’avoir un débouché pour l’exploitation pétrolière et permettant l’achat d’armes et de munitions, alors même que ces richesses devraient permettre au développement social et économique des populations locales.
Les crimes commis par les “Ambazoniens” (nom qu’ont inventé les séparatistes afin de se désigner ainsi que leur territoire) ont suscité une grande vague d’indignations. L’UNICEF a dénoncé les actions terroristes des séparatistes, ainsi que l’ONG Human Rights Watch. via son directeur en charge des questions liées à l’enfance, qui n’a pu que constater l’horreur des témoignages reçues, en particulier en provenances des enseignants qui ont témoigné des tortures et exécutions commises